La face cachée des colos ...n'est pas celle qu'on croit. Dimanche soir, Zone Interdite était consacrée sur M6 à : « La face cachée des colos ».
Fidèle à la ligne de l’émission, le reportage montrait les failles du système des accueils collectifs de mineurs, en ne développant dans cette enquête que des situations, parfois anciennes, qui alternaient le tragique et le grotesque.
Nous le savons, les médias préfèrent parler de l'arbre qui tombe plutôt que la forêt qui pousse. Il n’a donc été nullement question de ces milliers de séjours dans lesquels les enfants et les adolescents vivent des vacances agréables, découvrent la vie en collectivité, et pratiquent des activités éducatives de loisirs en toute sécurité, encadrés par des jeunes adultes qui font l’apprentissage de la responsabilité sociale.
Nous pourrions blâmer la chaîne pour le choix de la facilité et de l’audience en tablant systématiquement et uniquement sur le sensationnel et l’émotion du téléspectateur. Ou tout du moins le regretter. Mais…
Tous les acteurs de l’Education populaire ont conscience de ce qui se passe chez certains organisateurs de séjours, qui ne cachent pas leurs intentions plus touristiques et commerciales que pédagogiques.
L’administration qui nous appuie dans nos actions quotidiennes, nous encourage dans nos démarches pédagogiques et nous aide à ne pas négliger la sécurité est le plus petit corps de la fonction publique d’Etat, sans pour cela être épargné par une spectaculaire réduction de moyens et de compétences.
Le BAFA n’est pas une formation professionnelle, mais la marque d’un engagement personnel au service des autres à travers une responsabilité éducative que peu de jeunes mesurent au départ, mais dont ils prennent rapidement conscience sur le terrain.
Personne ne peut nier qu’il s’agit-là d’une réalité. Et du côté de l’AFOCAL, c’est au nom de cela que nous mettons en œuvre notre pédagogie, celle de l’accompagnement, prenant appui sur la motivation des jeunes qui démarrent une formation BAFA. Sans avoir la prétention d’en faire l’égal des professionnels qui choisissent de faire de l’animation leur métier, nous sommes heureux de voir réussir ceux qui démontrent leur engagement pour prendre une responsabilité essentielle et pourtant si peu reconnue.
C’est pour témoigner de cela que nous nous sommes prêtés avec transparence au jeu du reportage, au risque du montage. Nous restons fiers de l’avoir fait.
Comme une pause sympathique au milieu du reportage, la journaliste a suivi le parcours de Juliette, une stagiaire BAFA comme nous en recevons à l’AFOCAL plus d’une dizaine de milliers chaque année. Dans nos sessions, ils jouent, chantent, dansent… et préparent en équipe des activités qu’ils pourront reproduire durant leur stage pratique. Sans jamais oublier de veiller à la sécurité des enfants qui leur sont confiés.
Marc Guidoni et Roselyne Van Eecke