Une appréciation doit toujours être claire et sans ambiguïté, se référer à des faits concrets et à des critères d’évaluation précis. Elle ne doit pas laisser de doute sur les capacités...
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Evaluation et validation en stage BAFA

Article de Marc GUIDONI Commentaires fermés sur Evaluation et validation en stage BAFA

Une appréciation doit toujours être claire et sans ambiguïté, se référer à des faits concrets et à des critères d’évaluation précis. Elle ne doit pas laisser de doute sur les capacités du stagiaire. Il faut attacher de l’importance à sa rédaction. L’administration est confrontée trop souvent à des problèmes de cohérence qui l’amènent, dans sa mission de validation, à remettre parfois en cause la décision des directeurs de session. Il peut s’agir d’un avis favorable assorti de réserves graves, comme d’un avis défavorable appuyé sur une motivation si légère qu’en cas de recours d’un candidat, l’inspecteur n’aura pas d’autre choix que d’invalider la décision du directeur de session.

Faisons le point sur les enjeux différents de l’évaluation et de la validation.

L’évaluation en session théorique

A l’issue de chacune des deux sessions théoriques, « le directeur de la session émet une appréciation, après consultation de l'équipe pédagogique, sur les acquis du candidat au regard des objectifs des sessions et au regard de son assiduité et de son aptitude à s'intégrer dans la vie collective et à travailler en équipe. » (Article 12 de l’arrêté du 22 juin 2007) L’arrêté ne parle donc que d’appréciation. C’est sur le livret de formation jeunesse et sports que l’on voit apparaître ces deux mots absents du texte réglementaire que sont l’évaluation (avec le stagiaire) et les critères d’évaluation : pour les deux sessions théoriques, « le directeur de la session, après consultation de l’équipe pédagogique et évaluation avec le stagiaire, émet l’avis suivant : session satisfaisante (ou non). Il le complète avec l’appréciation sur les acquis du stagiaire au regard des critères de chaque session. »

L’évaluation en stage pratique

« A l'issue du stage pratique, le directeur de l'accueil formule une appréciation motivée sur les aptitudes de l'animateur stagiaire à assurer les six fonctions». (Article 13) Sur le livret de formation jeunesse et sports, le directeur du stage pratique « reconnaît (ou non) que le stagiaire est apte à assurer les fonctions d’animateur. » C’est une responsabilité particulière pour le directeur de l’accueil qui ne vous est pas demandée en session théorique. Vous ne vous prononcez pas sur l’aptitude du stagiaire à l’animation, mais sur des acquis de formation. C’est en effet seulement en stage pratique que le stagiaire va pouvoir démontrer ses capacités à animer.

La validation jeunesse et sports

Sur le plan de la validation des avis par l’administration, on peut constater que le stage pratique est la seule partie de la formation où Jeunesse et Sports est « lié » par l’avis du directeur. Si l’avis est favorable, l’inspecteur jeunesse et sports est obligé de le valider. Si l’avis est défavorable, c'est-à-dire si le directeur ne reconnaît pas que le stagiaire est « apte à assurer les fonctions d’animateur », l’inspecteur jeunesse et sports ne peut pas de lui-même invalider cet avis mais doit, s’il le conteste, saisir le jury BAFA.

En session théorique, le pouvoir de l’inspecteur jeunesse et sports va beaucoup plus loin : « Le DDJS du département où est organisée la session, au vu de l’avis motivé du directeur de la session peut valider la session ou inviter le candidat à participer à une nouvelle session. » (Art 12 de l’arrêté) Il n’est donc pas obligé de suivre cet avis.

Pour la session de formation générale c’est la validation par jeunesse et sports qui confère au candidat la qualité d’animateur stagiaire et non comme avant 2007 l’avis satisfaisant porté à l’issue de la session. Dès lors, c’est la DDCS qui, en certifiant les étapes de formation (article 4 de l’arrêté), réellement le pouvoir de décision. Rappelons que pour chaque stage ou session, il s’agit de l’inspecteur du département où est organisée la session, et non de celui du domicile du candidat.

De plus, l’instruction 07-104 JS du 30 juillet 2007 demande aux ex-DDJS « lors des contrôles et de la validation des sessions, de s’assurer que les contenus de formation permettent effectivement d’acquérir les compétences nécessaires » « des compétences véritables à encadrer des mineurs ». Cela signifie que si l’inspecteur jeunesse et sports considère que les contenus de formation ne permettent pas à l’animateur stagiaire d’acquérir ces compétences, il ne validera pas la session.

par Roselyne Van Eecke