Vous démarrez ou vous souhaitez progresser dans vos prises de parole. Surtout, vous voulez réussir vos interventions, et vous savez à quel point la forme influence le fond du message que vous...
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Formateurs : améliorez vos interventions en session

Article de Marc GUIDONI Commentaires fermés sur Formateurs : améliorez vos interventions en session

Vous démarrez ou vous souhaitez progresser dans vos prises de parole. Surtout, vous voulez réussir vos interventions, et vous savez à quel point la forme influence le fond du message que vous portez.

Vous avez raison : on dit souvent que sur les 100 % d’informations contenues d’un message, 20 % seulement se trouvent dans le plan et les mots de votre intervention. Le reste, c’est 30 % dans votre voix et 50 % dans vos regards et vos gestes.

Nombreux sont alors les conseils que vous entendrez des collègues qui se lancent dans la formation : « Tenez-vous bien, enfin… mieux », « parlez avec une voix claire », « regardez le fond de la salle »..., et bien sûr « intervenez toujours debout, pour affirmer votre identité ». Nous n’allons pas ici contrarier leurs auteurs.

Cependant, pour nous, le comportement du formateur doit être en accord avec cet engagement qui consiste à considérer les stagiaires comme des personnes responsables : respect, écoute, intérêt sincère pour les personnes. Aussi, ne cherchez pas systématiquement quelle recette utiliser : ce qui compte vraiment, c’est d’être soi-même, et d’adopter un savoir être qui montre que l’on se sent bien.

D’autant plus que notre rôle est de partager aux stagiaires les richesses que nous avons découvertes en encadrant des groupes d’enfants. En soi, c’est enthousiasmant.

ecouteSi pour l’AFOCAL la première qualité d’un formateur est l’écoute, on attend aussi de lui qu’il s’exprime et apporte, par une prise de parole efficace, des éléments que le stagiaire découvre. Vous ne pouvez pas vraiment agir sur votre voix, mais vous pouvez prêter quelque attention à quelques principes, qui faciliteront les choses.

1/ Maîtrisez aussi votre débit (ne pas parler trop vite) et votre volume (assez fort, pas trop bas). N’hésitez jamais à parler clairement, et de manière expressive. Attention tout de même : la salle de formation n’est pas un théâtre non plus, et si un ton monotone provoquera l’état narcoleptique des participants, trop d’animation dans vos interventions finira par les lasser et vous perdrez leur attention.

2/ Choisissez des mots simples. Ne cherchez pas à démontrer à tout prix que vous êtes le plus intelligent en utilisant des mots compliqués. Le meilleur formateur, c’est celui qui explique avec des mots simples les choses les plus complexes. mots simplesAttention aussi aux tics verbaux : qui n’a jamais joué à noter le nombre de fois qu’un même mot revenait dans la bouche d’un prof ? Résultat, aucune attention au contenu du cours.

Vous le ressentez sans doute parfois, et le succès de la littérature sur « ces gestes qui vous trahissent » en témoigne : le corps est un parasite de notre communication. En effet, il exprime des messages qui trahissent parfois nos difficultés, et peuvent priver notre intervention de son efficacité.

Les spécialistes appellent ça la « communication non verbale ». Pour y remédier, ils conseillent de travailler sa gestuelle afin d’accompagner son discours de gestes symboliques ou descriptifs. Mais ce travail sur soi peut priver l’orateur de toute spontanéité, provoquant un ressenti assez négatif du groupe. Il suffit de regarder les responsables politiques.

Alors... pour être efficaces devant le groupe, d’abord, tenez-vous droit ! C’est évident : si vous vous affaissez, vous aurez l'air d'être fatigué et de vous ennuyer vous-même, ce qui est gênant lorsqu’on s’est engagé à partager sa passion avec enthousiasme.

Un bon moyen pour lutter contre ça est de choisir d’intervenir debout bien sûr. Oui mais… lorsqu’on est debout on bouge, et on ne sait plus quoi faire de ses mains. Le formateur court alors un nouveau risque : celui de distraire les participants par des gestes non maîtrisés (marcher de long en large) ou encore de les bercer (en se balançant comme un métronome). Il est très difficile de maintenir un ancrage solide et de gérer sa gestuelle lorsqu’on est debout. Aussi, quitte à perdre un peu en dynamisme, ce qui sur certains sujets n’est pas grave, intervenir assis peut permettre de gagner en efficacité.

Retrouvez de nombreux conseils pratiques et réflexions sur la formation BAFA / BAFD dans la chronique « Côté Formateurs » du Journal de l’Animation.

http://www.jdanimation.fr